Grande Halle de La Villette – Paris
15 mai – 9 septembre 2018
TEAM LAB, le COLLECTIF JAPONAIS D’ART DIGITAL fondé en 2001, présente une expérience artistique unique, dans un monde enchanté et enchanteur.
Déambulation dans des univers oniriques grâce à des installations hors-normes, développés entre sept salles, de A à G comme les notes de musique, dans lesquels le spectateur soit se fond ou interagit en les touchant ou en essayant d’avancer dans l’espace.
Des ténèbres à la vie, la création surgit et se transforme sans cesse dans une scénographie éblouissante d’effets spectaculaires et de couleurs.
Les quatre saisons se succèdent dans l’intervalle d’une heure et se répèteront, mais toujours sur un mode différent, heure après heure.
Bancs de poissons, naissance de papillons, éclosion de fleurs, envol de corbeaux, murs de cascades, eau bondissante, sillages de lumière fulgurants, dansants, évanescents, pluie de pétales forment un ballet auquel nous sommes conviés à prendre part.
Procession éblouissante dans une forêt de bambous et d’azalées, où musiciens, dieux, silhouettes, lapins et grenouilles, s’animent et se déplacent au rythme d’une musique contemplative.
Un effleurement de la paroi, et le personnage interrompt sa danse, vous regarde surpris, puis il reprend sa marche, en déviant de sa trajectoire initiale.
« Marcher, marcher, marcher: rechercher, dévier, réunir » (« Walk, walk, walk: search, deviate, reunite « ), lapins, grenouilles accompagnent les voyageurs et ferment le cortège.
Pourquoi des lapins et des grenouilles ?
Le lapin est très populaire au Japon, on le retrouve partout dans la vie quotidienne et comme gardien de lieux sacrés.
A l’origine, c’est la jolie histoire du lapin blanc d’Inaba et de sa rencontre avec Ôkuninushi, l’une des divinités principales de la mythologie japonaise. (1)
Il symbolise à la fois le rôle de porteur, mais aussi celui de porte-bonheur, puisqu’il prédit l’union de Ôkuninushi avec la princesse Yagami, prédiction qui se réalisa.
La grenouille, en poésie, est associée au printemps, et est l’animal protecteur des voyageurs. Elle aurait aussi le pouvoir d’attirer la richesse.(2)
Dès le XIIe siècle, elle apparaît sur une oeuvre satirique peinte sur rouleau, dans laquelle les personnages sont représentés par des animaux, les grenouilles y incarnant les moines bouddhistes.
Au cours de l’Epoque EDO (1603-1868) (3), le grand maître japonais Katsushika Hokusai (1760-1849) immortalisera le petit batracien dans ses estampes.
Emile Gallé (1846-1904), verrier, Maître de l’Art Nouveau et fondateur de l’École de Nancy (1901), fortement influencé par l’art japonais, en reprendra le modèle à l’identique sur certaines de ses créations.
UN SPECTACLE FÉÉRIQUE, POÉTIQUE, LUDIQUE,
À VOIR et REVOIR
Sources & remerciements :
(1) ‘Pourquoi le lapin est-il une icône aussi importante au Japon?’, Kirkis – Konbini.com
(2) Click Japan – clickjapan.org / la grenouille
(3) L’estampe japonaise, expositions.bnf.fr, Gisèle Lambert
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